Comment l’alimentation peut-elle favoriser la cicatrisation d’une plaie ?
L'alimentation joue un rôle essentiel dans le déroulement de la cicatrisation d’une plaie. Aussi est-il nécessaire d'adopter de bonnes habitudes nutritionnelles, surtout si l'on s'apprête à subir une intervention chirurgicale.
On l’ignore souvent, mais il est important de bien manger pour bien cicatriser. D’après la Statistique annuelle des établissements de santé (SAE), il y a eu en France, en 2016, un peu plus de 8,5 millions d’actes chirurgicaux en France. Et qui dit bistouri, dit plaie et cicatrisation. Un organisme affaibli, dénutri ou épuisé n’offre pas les conditions idéales de récupération après l’agression du geste opératoire ou dans le traitement des plaies chroniques.
La cicatrisation est un processus long et complexe permettant à une plaie de se refermer naturellement grâce au pouvoir de régénération des cellules tissulaires du corps. Cette faculté de cicatrisation peut être mise à mal par une infection, certaines maladies, comme le diabète, mais également par la malnutrition, voire la dénutrition.
Malnutrition et dénutrition : des menaces pour la cicatrisation
Selon la Haute Autorité de santé (HAS), la dénutrition touche près de 3 millions de Français. En règle générale, un adolescent ou un adulte sans pathologie particulière et doté d’une alimentation suffisamment équilibrée cicatrise correctement. En revanche, on observe que la cicatrisation devient plus complexe pour les personnes âgées de plus de 70 ans ayant tendance à négliger leur alimentation pour de multiples raisons liées, par exemple, à un état dépressif, un sentiment d’isolement ou de solitude, un épuisement provoqué par une maladie…
De fait, beaucoup de personnes âgées se mettent à manger peu ou de façon inadaptée, et notamment lors du repas du soir. « Or, les réparations cellulaires très importantes pour une bonne cicatrisation, se produisent essentiellement la nuit »
Prendre soin de son collagène
Le collagène est le tissu de soutien de la peau. Notre corps fabrique du collagène naturellement jusqu’à l’âge de 30 ans. Mais avec l’avancée en âge, sa production va diminuer, rendant la peau plus fine, donc moins résistante aux agressions.
Cependant, le temps n’est pas le seul ennemi du collagène. Une alimentation trop riche et trop sucrée peut accélérer sa dégradation en provoquant la réaction dite de Maillard. Il s’agit d’une réaction chimique qui, lorsque les sucres ingérés entrent en contact avec le collagène, entraîne une rigidification définitive des fibres de collagène et donc une plus grande difficulté à cicatriser
Au-delà de l’âge et des situations particulières, il ne faut pas oublier non plus que nous ne sommes pas tous égaux en matière de cicatrisation. S’il est évident qu’on ne doit pas sur-estimer le rôle de l’alimentation dans le processus de cicatrisation, elle reste néanmoins l’un des rares facteurs modifiables sur lequel on peut jouer par un comportement adapté.
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